Hugo de Sadeleer : « C’est très différent mais avec beaucoup de charme et c’est, un peu, ce qui manque dans le sport-automobile moderne »

Rédigé le 24/04/2024
Jean-Baptiste Lassaux

En cette fin d’avril, sous des températures plutôt fraîches, les concurrents du Tour Auto 2024 arpentent les routes françaises, entre Paris et Biarritz, au rythme des circuits et épreuves spéciales au programme de l’épreuve. Et, ce mercredi, nous avons retrouvé Hugo de Sadeleer, qui effectue ses débuts en compétition historique, sur le circuit du Val de Vienne.

Hugo, je vous retrouve au Tour Auto, c’est une nouvelle expérience pour vous ?

Hugo de Sadeleer : « Oui absolument, c’est ma première sur ce type d’épreuve. C’est une compétition à laquelle j’ai toujours rêvé de participer. D’ailleurs je viens au Tour Auto depuis que je suis tout petit puisque ma mère qui le faisait chaque année, et l’a remporté deux fois, et mon père a couru le Tour Auto, aussi je devais le faire. Cette année j’ai eu l’opportunité avec cette BMW 2002 et jusqu’à présent ça se passe très bien. Moi-même et mon copilote, on est deux débutants, car c’est la première fois qu’il fait du rallye et on se régale. À chaque spéciale, chaque étape on apprend un peu plus, on va un peu plus vite et le tout dans la bonne humeur et dans des endroits merveilleux et c’est toute la beauté du sport automobile historique. »

Et, justement, vous étiez il y a peu dans le sport-automobile moderne, que ce soit en LMP2 ou GT3 notamment, donc cela doit être une autre atmosphère ?

Hugo de Sadeleer : « Oui c’est très différent mais avec beaucoup de charme et c’est, un peu, ce qui manque dans le sport-automobile moderne. Ici on peut vraiment voyager, on vit un peu dans le passé et on devient les héros du sport automobile dont tout le monde rêve. D’ailleurs il y a des gens comme Harry Vatanen qui sont ici et c’est juste fantastique et un grand plaisir d’être présent. »

Outre la compétition historique, l’épreuve alterne entre les courses sur circuits, auquel vous êtes habitué, et des épreuves spéciales de rallye que vous découvrez, comment le vivez-vous ?

Hugo de Sadeleer : « Oui c’est un peu moins intimidant, car je sais que je peux faire de bonnes performances sur les épreuves sur circuits. Néanmoins, il y a quand même du très haut niveau en rallye. Je me demande parfois comment ils font dans des voitures aussi vieilles, notamment des jaguars type E qui vont tellement vite que difficile à imaginer comment ils tiennent ce rythme sur des routes de rallye. Mais grâce à mon expérience en circuit je peux faire la différence sur les courses en peloton. Quant aux spéciales de rallye, nous avons fait de très bons résultat notamment dans la catégorie G où on est engagé. Et, maintenant que nous nous sommes étalonnés par rapport à la concurrence, je pense que l’on peut jouer la victoire de catégorie. Mais c’est une longue épreuve avec encore trois jours à disputer, donc il faudra ménager la mécanique et, déjà, arriver à Biarritz sera une belle récompense. »

Et enfin dernière question parlez-nous de votre auto?

Hugo de Sadeleer : « Je pense que cette BMW 2002 TI de 1970, c’est, pour moi, la meilleure voiture pour débuter dans ce type d’épreuve. Elle est petite, mais elle a pas mal de couple donc je me faufile bien. De plus, c’est une auto pas trop puissante, donc je peux vraiment attaquer et chercher les limites et elle est vraiment très performante dans cette catégorie. De plus, j’ai l’avantage d’avoir des pneus racing, ce qui n’est pas le cas de tous nos adversaires. De plus, nous avons un carburant bien adapté à l’auto, ce qui nous offre un très bon package. C’est chose de nouveau pour moi et ça sera l’avenir du sport automobile. »

Crédit photo : Jean-Baptiste Lassaux/Sport-Auto.ch

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