Après s’être exprimé sur les contraintes de la réglementation européenne de 2035 en précisant notamment que « La marque sera au rendez-vous pour respecter les normes européennes avec en plus un niveau d’exigences et de performances très élevé », nous lui demandons ce qu’il pense d’EuroNCap, arguant que les normes de sécurité toujours plus strictes influent sur le poids et le coût des véhicules.
A ce sujet, ce dernier se montre catégorique : « Nous ne jouons pas avec ça, car nous n’avons pas le choix. Il y a au sommet tout un écosystème de gens influents dans l’industrie des technologies embarquées qui pousse à une « over-specification » des véhicules (c’est-à-dire un suréquipement). Cela, en effet, augmente énormément le coût final du produit. Par exemple, si on prend une compacte du segment B à 15’000 euros, vous ajoutez entre 8 et 10’000 euros pour l’électrification, et environ 15’000 euros pour avoir le must en matière de conduite autonome et ainsi avoir les 5 étoiles au crash-test (d’après les futures procédures). Au final, le prix passera donc de 15 à 40’000 euros, sans que le produit n’ait changé de taille, de segment, ni n’offre de fonctionnalités supplémentaires quant à son usage propre. C’est la raison pour laquelle nous ne viserons pas forcément les 5 étoiles (conduite autonome), car 3 ou 4 étoiles suffisent à garantir la protection des occupants tout en limitant la hausse des coûts ».