À l’extérieur, notre version “Homura” – le plus haut niveau de finition pour ce modèle – intègre des éléments noirs comme les rétroviseurs et les jantes forgées BBS. À l’intérieur, on retrouve des sièges chauffants Recaro incluant un nouveau revêtement en suédine synthétique « Leganu » ayant pour but d’offrir de l’adhérence supplémentaire aux passagers dans les virages. Sympa, et cela fonctionne. Les passagers peuvent en outre profiter des haut-parleurs Bose intégrés dans les appuie-têtes. La musique peut être commandée par un nouvel écran horizontal de 8.8 pouces, avec une ergonomie simple et facile à comprendre. 

Avec ses dimensions réduites, l’agencement de l’habitacle est idéal et bien étudié, même si le montant du pare-brise semble particulièrement proche des têtes. Chaque espace a une fonction. Ici pas de boîte à gants en face du passager, mais un rangement entre les sièges est présent pour accueillir de petits objets. Au toucher on retrouve certes quelques plastiques durs, et des finitions chromées semblent factices au regard, mais l’impression générale à bord est bonne. De plus, le rappel de couleur extérieur sur le haut des portes donne une vitalité bienvenue à l’habitacle. 

Au niveau technique, on retrouve toujours le bloc de 2.0 litres Skyactiv-G développant 184 ch. Quelle rareté de pouvoir profiter d’un moteur atmosphérique sur une voiture neuve en 2024 ! Combiné à une excellente boîte manuelle à 6 rapports à étagement court, il réagit tout de suite à la moindre sollicitation de l’accélérateur. La combinaison boîte + moteur est réjouissante même dans les trajets quotidiens. Petit point faible cependant pour les reprises à bas régimes, qui ne sont pas assez vives, surtout au-dessus de 100 km/h. 

Et ce toit rétractable? Une excellente surprise. La RF est en réalité une voiture idéale pour profiter des journées d’automne ! Le froid matinal des journées d’octobre invite à laisser le toit fermé, mais dès l’après-midi on peut l’ouvrir et profiter des rayons de soleil à bord. Si toutefois on a encore trop froid, on peut enclencher le chauffage des sièges. Avec toit ouvert, des bruits d’air fastidieux apparaissent à partir de 100km/h, mais ils sont toutefois plutôt bien maîtrisés et on ne reçoit pas de grands remous ou courants d’air exagérés dans l’habitacle. Mazda propose également des systèmes d’aides à la conduite bien calibrés (Lane Assist ou Park Assist, par exemple) et facilement désactivables par des boutons à gauche du volant.

La MX-5 en version Homura est équipée d’étriers de freins Brembo à l’avant, efficaces pour freiner les 1150 kg de la voiture, de suspensions sport avec amortisseurs Bilstein et d’un différentiel à glissement limité asymétrique stabilisant le comportement du véhicule dans les virages. Cela lui confère des réactions saines, même avec notre modèle d’essai équipé de pneus d’hiver neufs. Certes, dans les longs appuis en virage, l’arrière peut paraître un peu léger et la stabilité n’égale pas celle d’une voiture à moteur central. Cependant, le train avant se place bien et, au final, on arrive à maîtriser largement les mouvements de la voiture. Même si la dénomination “lame de rasoir” n’est pas adaptée, elle conserve cependant un excellent comportement sportif qui permet de hausser le rythme avec confiance. Et les bosses sont bien amorties grâce à ses suspensions bien calibrées. Ce cocktail excelle donc sur les petites routes de montagnes étroites.

Par sa nature, la MX-5 adore des balades à une vitesse modérée. Au-delà, elle demande plus d’engagement de la part de son conducteur pour garder un rythme élevé, à cause notamment de son couple moteur moindre qui se fait tout de même sentir, surtout dans les montées particulièrement escarpées. Mais sinon, quel plaisir de profiter des joies du talon-pointe et de son tempérament de propulsion, permettant de jolies dérives sur sol mouillé, en 1ère vitesse surtout. 

Mais, malgré sa petite taille, la MX-5 est-elle adaptée aux road trips de plusieurs heures ? Direction les cols de Suisse centrale pour le découvrir. Verdict ? La MX5 s’en sort plus qu’avec les honneurs de ce tour de plus 500 kilomètres mélangeant routes montagneuses, autoroutes et villes. Elle montre une bonne polyvalence tantôt en conduite sportive dans les virages humides que sur les autoroutes bondées. Le confort de conduite est étonnamment bon et on ne se sent jamais fatigué à la fin de chaque étape routière. Le poste de conduite est bien conçu pour avoir toutes les commandes sous la main et les consommations sont maîtrisées. Sur les parcours extra-urbains, on oscille autour de 5.5 l / 100 km, voire moins. Comme expliqué dans notre essai de la version 2019, la MX-5 est équipée de l’i-Eloop, un système de récupération de l’énergie de freinage basé sur un condensateur, qui optimise les consommations. 

En 2024, une Mazda MX-5 s’échange à partir de CHF 35’600.-, pour le modèle Roadster classique en finition « prime line », avec moteur 1.5 l de 132 ch (non disponible pour les versions RF). Le client peut également choisir une édition spéciale « Kazari » qui permet de choisir un inédit intérieur en cuir beige. 

Pour notre modèle Homura, le plus haut niveau de finition, l’addition s’élève tout de même à CHF 51’600.- de base. Seulement trois autres options ont été cochées : bac de coffre (130 l seulement) avec logo MX-5 à CHF 140.-, tapis de sols « Luxury » à CHF 140.- et peinture métallisée Aero Grey à CHF 800.-. À signaler également qu’à ce prix la voiture est garantie pour 6 ans ou 150’000 km.