LES PLUS GRANDS COLS
DE SUISSE
COL DU KLAUSEN

Le reportage Sport-Auto.ch du 9 septembre 2021

Rédaction : Bob de Graffenried
Photographies : Bob de Graffenried
Vidéo : Bob de Graffenried

Nos récents essais des Lotus Elise Sport 240 et Exige Sport 420 « Final Edition » nous ont donné l’occasion de découvrir un nouveau col : celui du Klausen. Et pas n’importe quand, puisqu’en cette date du 3 juin 2021, le col du Klausen n’est réouvert au trafic que depuis la veille au soir après une trêve hivernale de plusieurs mois. L’occasion pour nous de consacrer un nouveau chapitre à notre série consacrée aux plus grands cols de Suisse

Le col du Klausen relie Altdorf, dans le canton d’Uri, à Linthal, dans le canton de Glaris. Le sommet du col, à 1’948 m, propose une aire de stationnement ainsi qu’un restaurant. Le lieu est quelque peu encaissé entre deux montagnes – le Märcher Stöckli et le Rau Stöckli – si bien que ce n’est pas l’endroit qui offre les panoramas les plus intéressants. Les deux hôtels présents au bord de la route se situent d’ailleurs à environ 1,5 km avant d’arriver au col, sur le versant ouest, où la vue est nettement plus belle.  

Le col du Klausen en détails :

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Altitude : 1’948 m
Longueur totale : 47 km
Restauration au col : oui
Ouverture : juin à octobre (suivant enneigement)
Versant est : Linthal, GL (662 m) – 37 virages sur 22 km
Versant ouest : Altdorf, UR (458 m) – 38 virages sur 25 km
Alternative (tunnel, train) : non
Années de construction : –

Arrivés depuis Lucerne, nous attaquons le col du Klausen sur son versant ouest, depuis Altdorf. Très roulante, la première partie de cette montée de 25 kilomètres est large et propose différents types de virages permettant de bien exploiter nos deux Lotus. Mais aussitôt que la végétation se fait plus rare, la route se fait sensiblement plus sinueuse et étroite. Après une dizaine de kilomètres sur chaussée assez tortueuse ainsi qu’une partie impressionnante à flanc de falaise, la route est à nouveau plus large et plus roulante sur les trois derniers kilomètres permettant d’atteindre le sommet.  

Sans s’arrêter au sommet, nous attaquons directement la descente dans le but de trouver un endroit plus désert nous permettant de faire des photos. Les restes de neige sont encore plus abondants sur ce versant est, témoignant de l’importante quantité d’or blanc tombé cet hiver même à moins de 2’000 m d’altitude. Peu après le sommet, nous longeons des murs de neige de plusieurs mètres de hauteur, si bien que tout arrêt est interdit dans cette zone à cause du risque d’avalanche.

Après seulement deux kilomètres et deux épingles, la route se fait de nouveau plus étroite et dépourvue de ligne médiane. Avec ses nombreux virages serrés et l’absence de glissières de sécurité (elles seraient endommagées par la neige en hiver), le col du Klausen est d’ailleurs tristement réputé pour sa « beauté mortelle », certains automobilistes et motards se laissant trop distraire par ses panoramas magnifiques. Nous parquons nos deux Lotus dans la cuvette du lieu-dit « Chlus » pour quelques photos. Ici, des hautes falaises forment un arc de cercle autour de nous.

Nous continuons ensuite notre descente en direction de Linthal. Bien qu’étroite, cette partie comprenant plusieurs épingles permet d’exploiter quelque peu nos montures. La route s’élargit ensuite et devient quasiment rectiligne sur un plateau long de quatre kilomètres. C’est ici, plus précisément sur l’unique ligne droite de 1 kilomètre de Urnerboden, que les pilotes les plus rapides atteignaient des pointes à 200 km/h lors de la course de côte internationale du Klausen qui a eu lieu de 1922 à 1934. 

La frontière séparant les cantons d’Uri et de Glaris se situe avant la dernière descente sur Linthal longue de 9 kilomètres. Mais faute de temps, nous devrons renoncer à rallier Linthal et nous nous concentrerons sur la partie supérieure du col du Klausen. La vidéo ci-dessous a été tournée entre Urnerboden et Untere Balm, dans le sens ouest – est du parcours. 

Tous nos essais de A à Z :