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LA NOUVELLE
CUPRA ATECA

Le reportage Sport-Auto.ch du 9 novembre 2018

Rédaction : Laurent Missbauer
Photographies : Laurent Missbauer, D.R. Cupra

La nouvelle Cupra Ateca de 300 ch n’arrivera chez les concessionnaires qu’à mi-novembre. Sport-Auto.ch a cependant déjà pu l’essayer en Espagne. Et cela non seulement sur des routes et des autoroutes ouvertes à la circulation mais également sur une épreuve spéciale de rallye. Celle-ci était dûment fermée et sécurisée aussi bien par des policiers que par des ambulanciers. Les ambitions sportives de la nouvelle marque Cupra, qui est à Seat ce qu’Abarth est à Fiat, sont bel et bien réelles.

A peine descendu d’avion, une vingtaine de SUV Cupra Ateca m’attendent sur le parking de l’aéroport de Barcelone. Les premiers détails qui me sautent aux yeux, en arrivant depuis l’arrière des voitures, sont les quatre sorties d’échappement. La Cupra Ateca n’est en effet pas n’importe quel SUV. Avec ses 300 ch, sa boîte DSG à sept rapports et son équipement qui allie des matériaux raffinés (alcantara, cuir et aluminium) à des innovations technologiques telles qu’une caméra à 360 degrés et le «digital cockpit», elle se démarque clairement du segment des «SUV de grande série» auquel appartiennent les Ford Kuga, Kia Sportage, Renault Kadjar, Hyundai Tucson, Peugeot 3008, Nissan Qashqai et autres Seat Ateca dont elle est dérivée.

Les responsables de la nouvelle marque, qui nous avait été présentée en avant-première en début d’année, positionnent ainsi la Cupra Ateca entre le segment précité des «SUV de grande série» et celui des «SUV Top Sport Premium» qui regroupe notamment les Audi RS Q3, Mercedes GLA AMG et BMW X3 M. On comprend mieux dès lors les propos que m’avait tenus Luca de Meo, le président de Seat, lors du lancement de la marque Cupra au mois de février : «Le fait que Cupra soit désormais une marque à part entière est un moyen de conquérir des clients qui, de prime abord, n’achèteraient pas de Seat.» Toyota, Nissan et surtout Citroën ont adopté par le passé la même stratégie en lançant leurs marques Lexus, Infiniti et DS Automobiles.

Mais, le ramage vaut-il le plumage? Les premiers kilomètres d’autoroute, limités la plupart du temps à 100 km/h, ne m’ont pas véritablement permis d’y répondre entre l’aéroport de Barcelone et le château d’Olèrdola. Plusieurs bons points sont néanmoins apparus. Le moteur est très silencieux, notamment en «cruisant» sur le septième rapport, et l’instrumentation digitale est modulable à souhait. J’ai par exemple choisi l’affichage avec une carte routière de grande dimension pour traverser la localité balnéaire de Sitges. En revanche, dans l’épreuve spéciale précédemment évoquée, j’ai opté pour l’affichage «de course» avec le compte-tours en position centrale.

Parmi les modes de conduite proposés, qui peuvent être sélectionnés par le biais d’une molette placée sur le tunnel médian et qui comprennent les configurations confort, neige, off-road, individuel, sport et Cupra, je choisis le dernier nommé. Celui-ci est assimilable chez d’autres constructeurs au mode Sport+. Le moteur émet désormais une sonorité nettement plus «méchante» et le Dynamic Chassis Control adapte les suspensions de façon à ce qu’elles confèrent le moins de roulis possible. Dernier point enfin, j’active la fonction «Launch Control» pour effectuer un départ arrêté dans les règles de l’art.

Pied gauche résolument appuyé sur la pédale des freins, pied droit prêt à écraser la pédale de l’accélérateur, j’attends que le commissaire de départ me signifie de m’élancer. Dès qu’il le fait, j’accélère à fond et lâche immédiatement après la pédale des freins (vidéo ci-dessous). Les 300 ch de la Cupra Ateca, bien servis par les quatre roues motrices, me catapultent alors en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire à plus de 130 km/h. Le constructeur annonce 5,2 secondes pour l’exercice du 0 à 100 km/h et une vitesse de pointe de 247 km/h.

A l’approche des premiers virages rapides, je descends les rapports avec les palettes au volant. J’enchaîne ensuite les premières courbes serrées avec beaucoup de plaisir. Les 1’615 kg du véhicule n’apparaîtront jamais comme un handicap. Cela grâce au moteur 2 litres turbocompressé de 300 ch, le même qui équipe notamment la VW Golf R, qui dispose d’un couple de 400 Nm disponible dans une large plage comprise en 2’000 et 5’200 trs/min. Malgré un rythme très soutenu, la Cupra Ateca s’avère très sécurisante, même dans les enfilades plus serrées au milieu de l’épreuve spéciale.

La montée qui me conduit jusqu’au pied du château d’Olèrdola est avalée sans temps mort. Le compteur indique à plusieurs reprises des vitesses de plus de 150 km/h. C’est à regret que je franchis la ligne d’arrivée. J’aurais en effet bien voulu continuer à attaquer quelques kilomètres de plus tellement cette Cupra Ateca s’est avérée à la fois efficace et particulièrement rapide. Sa polyvalence est un autre de ses atouts. Elle peut en effet être menée aussi bien à la cravache sur une petite route de montagne que s’aventurer hors des sentiers battus, par exemple sur les plages de sable de Castelldefels près de Barcelone, qu’amener les enfants à l’école ou conduire toute la famille aux sports d’hiver.

«Nous sommes ravis de l’arrivée de la Cupra Ateca», remarque Sandra Grau, Brand Director de Seat en Suisse. «Les modèles Cupra ont en effet toujours été très prisés dans notre pays. Nous estimons ainsi que 40% des Ateca vendues en Suisse seront des Cupra en 2019. Nous devrions ainsi en vendre 1’000 l’année prochaine. Nous sommes très confiants car le prix de base de la Cupra Ateca ne s’élève qu’à CHF 48’500.-, ce qui est très attrayant compte-tenu de son équipement très riche et de ses performances hors du commun.»

Nous nous réjouissons d’ores et déjà d’en essayer une un peu plus longuement sur les routes de Suisse romande et en particulier sur nos cols alpins !

Pour consulter le PDF avec les données techniques, cliquez ici.

Remerciements

Merci à Seat Suisse pour cette invitation à ces premiers essais sur route de la Cupra Ateca en Espagne.

Tous nos essais de A à Z :