EUROPE :
PLUS DE 1 VOITURE SUR 2 VENDUE
EN 2023 ÉTAIT UN SUV !

12.02.2024 – Bob de Graffenried

Selon Automotive News Europe, pour la première fois en 2023, les SUV ont représenté 51% des nouvelles immatriculations en Europe. Contrairement à une idée reçue, nous ne sommes donc pas vraiment plus friands des SUV que nos voisins, puisque selon auto-suisse, les SUV ont représenté 51.5% des nouvelles immatriculations en 2022. Et bien que nous nous efforçons à vous proposer des essais de voitures sportives, cet engouement se retranscrit également dans nos colonnes, les SUV ayant représenté près d’un quart des voitures essayées par Sport-Auto.ch ces trois dernières années.

Une simple visite dans le parc d’un distributeur multimarques bien connu suffit à le confirmer : les SUV y sont omniprésents, et la demande ne devrait pas faiblir du fait de l’augmentation des parts de véhicules électriques. Mais est-ce vraiment, comme le prétendent les constructeurs, la demande qui a engendré cette offre croissante ? Stimulés par la récente votation ayant eu pour résultat le triplement du tarif de stationnement des SUV à Paris, nous avons cherché à en savoir plus sur l’historique de cette montée en puissance. D’ailleurs, les villes de Lausanne et Zürich songent également à augmenter le tarif de stationnement des SUV.

En cherchant des informations sur cette thématique, nous sommes tombés sur une vidéo produite par Le Monde qui rassemble les principaux faits ayant conduit les constructeurs à proposer toujours plus de SUV. Plutôt que d’en faire une synthèse écrite, nous avons choisi de vous la partager ci-dessous. Vous allez découvrir de manière factuelle comment les SUV ont grapillé, petit à petit, toujours plus de parts de marché, sans que cela ne soit attribuable à la demande de la clientèle – où du moins, pas autant que ce que les constructeurs le prétendent.

En outre, la diminution de l’offre de modèles compacts (citons par exemple la disparition des VW Up! et Ford Fiesta) opérée par les constructeurs engendre une augmentation du prix des véhicules (+ 8% en Suisse en 2023). Bien que l’inflation contribue aussi à cette hausse, il semble nécessaire que les constructeurs prennent le taureau par les cornes et trouvent des solutions, par exemple en cessant de suréquiper leurs véhicules de fonctions auxquelles la clientèle n’a d’autre choix que d’adhérer en échange de dépenses toujours plus élevées. Réduire le coût moyen d’acquisition devrait permettre au marché européen, en déclin, de retrouver ses couleurs. 

Tous nos essais de A à Z :